VISIONS 2016. Présentation du festival

Le vendredi 5 août c’est le début des trois jours du festival VISIONS, qui en est à sa troisième édition. Nous somme très fiers d’être partenaires d’un tel feu d’artifice de musique excitante et inédite ! Le festival se tiendra pendant trois jours dans le Finistère nord, dans un fort, non loin de Brest avec une fois de plus une programmation impeccable. Présentation.

Toutes les infos ici.

Nos Favoris pour ces trois jours

Aluk TodoloNot WavingRien VirguleBernardino FemminielliCharles de Goal
Déchainés, inclassables et efficaces.
Electro libre
Expérience sonore à voir
Crooner electro lunaire
Post Punk historique

Rencontre avec Guillaume Derrien, programmateur/gourou du festival

J’ai vu sur internet qu’on avait des problèmes financiers, ce qui n’est absolument pas vrai !

Tout d’abord, peux tu nous expliquer pourquoi vous avez attendu un an avant d’organiser à nouveau le festival ? 

Déjà il y a eu pas mal de rumeurs qui ont circulé, j’ai vu sur internet qu’on avait des problèmes financiers, ce qui n’est absolument pas vrai ! C’est simplement que le festival avait pas mal grossi entre sa première édition et l’autre, le premier site de Plouezoch‘ était devenu trop petit pour accueillir tout le monde, la dernière édition les tentes étaient les unes sur les autres.

On a essayé de réfléchir à une autre solution sur place, qui s’est révélée impossible, les gens qui gèrent le lieu n’ont pas voulu continuer, parce qu’ils trouvaient que c’était trop gros pour eux.

Quel était la jauge ?

Officiellement c’était 500. Ils nous ont prévenus un peu tard et nous n’avons pas eu le temps de retrouver un autre site, on a bien eu des pistes mais rien de concret. Et on s’y est remis l’hiver dernier, et on a trouvé ce site à Plougonvelin.

Un endroit assez incroyable, un fort sur la mer, qui a l’avantage d’être déjà équipé, il y a des scènes, les équipements de base. Un endroit fait pour accueillir la culture et des concerts ! En plus ils sont assez contents de faire vivre cet endroit, les associations locales font déjà ce qu’elles peuvent pour le site, mais c’est un assez gros site à faire fonctionner, on s’est bien trouvés quoi… Finistère, bord de mer, c’est ce qu’on cherchait, une commune du littoral.

La jauge est donc plus importante ?

Alors, la jauge est beaucoup plus importante qu’à Plouezoch‘, l’endroit peut accueillir 5000 personnes mais c’est pas notre objectif. On a 1500 entrées maximum par soir, en gros on peut dire qu’on a doublé notre capacité en gros, et le site est beaucoup plus grand et beaucoup mieux fichu. On aura peut être l’impression qu’il y a moins de monde qu’à Traon Nevez du coup !

Pour cette troisième édition vous restez sur la même formule avec musique et ateliers variés, tu peux nous en parler un peu ?

On reste effectivement sur notre formule habituelle, avec des après-midi qui sont gratuits, et orientés jeune public et activités extra musicales.

Comme quoi par exemple ?

Expositions, marché de disques, circuit bending, des performances, un cinéma… Ce qui est bien sur le fort c’est qu’il y a plein de bunkers, dont un très impressionnant à 12m sous terre qui a été aménagé en salle de cinéma, on va s’en servir tout au long du weekend. Il y aura Rosa Vertov un collectif qui fait du cinéma punk et féministe, il y a le FIST qui est une association rennaise qui organise des événements autour d’un film.

Sinon les activités jeune public ? 

Ça sera plus des ateliers. Plusieurs choses :

  • Caoutchouc Magazine qui est un collectif nantais qui font une initiation au fanzine, adapté aux enfants, avec des portes d’entrées comme le coloriage.
  • Plutominium, Gregaldur et Olivier Gonnet qui font un spectacle entre animation et la musique
  • Les Tricyclettes qui est un atelier de création de tampons pour les enfants

On essaie de s’ouvrir à plusieurs champs disciplinaires, on ne veut pas faire que du ciné concert.

Passons à la musique, Tu peux nous parler de la programmation ?

On avait plus de latitude, plus de jours et plus de place, donc on a pu avoir un panel plus important au niveau artistique !

Pour parler à mon niveau de programmateur, avant on laissait la deuxième scène qui était la scène plutôt électro à un collectif pour une carte blanche, parce qu’on les aimait bien déjà, mais aussi parce que ça nous permettait d’avoir une scène qui fonctionnait en continu à moindre coût. Cette année, on la programme artiste par artiste. Je suis assez content de ce qu’on a pu programmer sur cette scène.

Par exemple, je suis très satisfait du final du dimanche avec Ancient Methods, Shifted, UVB 76, Itola Disco… Des artistes dans une veine techno noise industrielle. C’est de la musique avec une certaine dureté, après des années de minimale où j’étais pas vraiment client de ce son. J’aime le côté expérimental/drone/noise de ces artistes.

La scène électro a été construite par thématique, du genre un dimanche soir plus expérimental/âpre et un samedi plus dansant ?

On va dire que c’est plus varié le vendredi et le samedi, avec des artistes plus éclectiques.

Le vendredi soir il y a Not Waving (voir ci dessus NDLR), entre punk et techno/electro. Il y a aussi le Crabe qui va clore la scène, on est plus sur quelque chose de plus classique, plus hardtek avec des pieds distordus. Le samedi soir il y a Renart qui est dans ce son plus dur aussi.

Pour le reste on a 6.r.m.e, un artiste rennais qui se rapproche du hip-hop abstrait. High Wolf avec des sons plus ethniques. On peut dire qu’on a pu aller dans pas mal de directions.

De quoi satisfaire tout le monde…

(rires) Ah ben nous on l’est donc c’est déjà pas mal !

Sur l’autre scène ? 

On a repris la même chose que les années précédentes, des groupes un peu inconnus et des choses un peu plus connues. Il y a par exemple The Oscillation, Doplereffekt… Il y a pas mal de rock un peu psyché/planant le vendredi avec en plus Aluk Todolo (voir ci dessus), les vétérans de la scène doom française. L’enchaînement entre les groupes planants et les autres un peu plus costauds devrait rendre pas mal. On est assez contents d’introduire un peu de metal, c’est vrai qu’on l’avait pas vraiment fait jusque là.

Il y a aussi pas mal de vétérans à voir aussi cette année, avec Black Devil Disco Club et Charles de Goal !

Et pour finir, ce que tu attends avec impatience, j’imagine que tu les attends tous, mais un petit coup de cœur ?

C’est Rien Virgule, mon disque de chevet de l’année, mon coup de cœur, programmé le samedi soir ! Je les ai vus deux fois cette année, c’est juste énorme en live. Ils sont originaires de Dordogne, ils ont mille projets parallèles aussi bien dans la musique expérimentale que savante ou même traditionnelle. Leur musique est une sorte de grand compromis entre leurs influences, des chants lyriques, chanté en italien, de l’électro pointue… Un grand coup de coeur autant scénique que sur disque.

J’ai aussi un peu hâte de voir Not Waving (vois ci dessus), un italien qui vit à Londres, pour voir ce que ça peux donner en live.

Sinon des projets pour la suite, pour les année à venir ?

J’aimerai bien avoir un artiste qui vient sur le festival. Et qui créé quelque chose d’unique.

Une sorte de président d’honneur ?

Non, non, même pas une résidence, mais le faire jouer comme finalité du festival; faire une coproduction après un travail toute l’année ensemble, et sortir un objet unique.

Faire au moins ça avec un artiste, ce serait plutôt chouette; créer un objet discographique correspondant à l’édition du festival.

Merci !

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  1. Festival Visions 2016 – HAPPINESS IN UPPSALA

    […] Après un an d’absence volontaire, le petit festival breton qui monte, Visions, est de retour. Ils ont trouvé un nouvel endroit, plus beau et plus spacieux pour accueillir pendant un weekend leurs musiciens favoris. Si vous voulez toute l’histoire de l’organisation, on en a parlé ici avec Guillaume le programmateur/GO de ces trois jours dans le Finistère Nord. […]

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