Nora Hamzawi dans Harmonie Hormonale à la Comédie des Trois Bornes

 

Faut que je vous avoue un truc pour commencer. Je DÉTESTE les soirées, spectacles, films, groupes estampillés “truc pour les meufs”. Les soirées pyjamas, les sorties pas mixtes et les séances shopping “entre copines” me filent la nausée et mes meilleurs amis sont des mecs. (J., A., S., L.x3  ne le prenez pas pour vous, hein).
Quand je bosse ou quand j’écris, la composante chromosome X n’est pas ce que je mets en avant.
Alors d’instinct, un one-woman show qui s’appelle “Harmonie Hormonale” n’est pas ma tasse de thé.
Sauf que:
1) Nora Hamzawi a un énorme talent. (j’avais déjà eu des échos enthousiastes de ses passages à la Loge, j’ai pu les valider ce soir).
2) Je ne peux pas (et ne veux pas) faire abstraction de mes ovaires, de mes seins (trop petits) et de mon cul (trop gros, forcément).

Là, vous ne voyez déjà plus le rapport. Moi, si.
Nora n’est ni le genre d’humoriste qui singe les mecs pour réussir à être drôle. Elle n’est pas non plus ce genre de nana (certes superficielle) qui te file des complexes – et donc que forcément tu détestes, dès qu’elle franchit le pas-de-porte.
Elle est une presque trentenaire parisienne beaucoup plus cool que beaucoup et qui t’apprivoise dès qu’elle entre en scène.

Toi, la senior de la génération Y, tu t’identifies forcément!

 
Normale, Nora? Plutôt méta-normale. Parce que ce qu’une bonne partie des meufs de son âge (dont moi) vit au quotidien et qui l’empoisonne souvent, elle le décortique, le malaxe et le met à sa sauce avec une telle sagacité féroce que l’on ne peut qu’adhérer.
Et, comme elle se raconte avec spontanéité, sans fausse pudeur et surtout avec force d’autodérision, les mecs accrochent aussi.
Qu’elle fasse le récit de ses soirées chez des potes, de sa phobie des microbes, de sa perception de la province ou de sa manière de muter en mère de son mec un fois par mois, tout sonne à la fois terriblement juste et franchement drôle.

 
Son sens du détail semble imparable et ce jusque dans les moindres détails de ce que l’on préfère taire en public. Elle semble ne pas avoir de tabous mais n’en fait pas pour autant des caisses pour le démontrer.
Résultat: une heure (trop courte) qui fait un bien fou parce que ses névroses sont les nôtres et qu’elles sont désacralisées. Mais surtout parce que c’est une heure sans fausse note, absolument jubilatoire.

 
Bref, le spectacle à voir sans faute cet automne!

 

Tous les mardi à 21h30 à la Comédie des Trois Bornes
http://www.cheznora.fr

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