MIDI Festival part 3. Dimanche 29 juillet 2012

Où on revient à la Villa Noailles.

La villa Noailles, l’écrin arty de la vieille ville d’Hyères reçoit le public pour la soirée de clôture. J’y suis dès l’après midi pour rencontrer Nite Jewel, qui joue le soir (l’interview va arriver, bientôt). Un petit changement dans le déroulement de la soirée avec Palma Violets qui échange son horaire avec Gabriel Bruce, sans doute un caprice à la Bob Dylan (ou pas d’ailleurs).

Gabriel Bruce, danse à Hyères
Gabriel Bruce, danse à Hyères

Du coup c’est Gabriel Bruce qui ouvre la soirée de clôture. Le gars est accompagné d’un acolyte qui gère les samples, et de deux choristes bien énergiques et court vêtues ; un peu comme les filles de Psychologist l’an passé, en moins habillées (et en moins jolies -on ne peut pas tout avoir -).

Passion cheveu Gabriel Bruce
Passion cheveu Gabriel Bruce

En tout cas il ne s’économise pas sur la scène, il s’agite dans tous les sens, éructe, chante (un peu quand même) sur des bandes pré enregistrées (appelons les choses par leur nom, parler de samples ici n’a aucun sens finalement). Les premières chansons sont assez distrayantes, avec les danses du gars et les choristes. Mais après un discours un peu longuet, sans doute touchant, mais long (surtout quand tu n’as que 40 minutes de scène pour t’exprimer); je décroche et je prends un peu de recul pour mieux apprécier la scène de loin et de profiter un peu du cadre très cool de la villa (qui nous avait manqué pendant qu’on jouait à coachella à l’hippodrome).

Le copain de Gabriel Bruce
Le copain de Gabriel Bruce

Gabriel Bruce ne restera sans doute pas dans les mémoires, à moins d’un changement radical dans sa scénographie super légère. Bon par contre il était super bien peigné, les cheveux gominés en arrière reviennent en force, quand j’aurai des cheveux j’y penserai.

Au moment du changement de plateau, tout le monde est tout excité, non pas parce qu’il y a un gars en slip et en djellabah sur la scène (quoique, on avait rencontré un amateur le soir d’avant), mais parce que le groupe qui va jouer est LA mini hype du moment sur les internets et parmi les experts de la musique du moment. Palma Violets !

Palma Violets
Palma Violets

Les musiciens sont jeunes et ont l’air assez rigolos (et super contents d’être là, aussi). Ils ne sont pas de Manchester contrairement à la croyance tenace que tout ce qui est cool et pas encore connu vient forcément de Manchester (règle de la musique numéro 31). Ils sont de Londres comme en témoigne cette photo et des articles dans des journaux sérieux. Pour être précis du sud-est d’ailleurs.

Mais ça suffit pour la géographie. Le concert commence bien, ça va vite et les chansons accrochent bien l’oreille. Les gars jouent presque comme des vieux briscards, ils savent se mettre le public dans la poche, avec notamment le bassiste plutôt charismatique et drôle qui se démène pour réveiller tout le monde. C’est assez marrant de constater que ledit bassiste a plus de présence que le chanteur supposé leader du groupe (malgré son slip).

Palma Violets
Palma Violets

Un peu rock, un peu garage avec des petits relents de psychédélisme et de new wave, le clavier, impassible derrière son instrument porte bien l’ensemble; je pense un peu aux Horrors d’ailleurs tiens.

Palma Violets - moment émotion quoi
Palma Violets – moment émotion quoi

La voix du chanteur me fait penser par moment à celle de Jim Morrisson ou à celle du gars d’Echo & The Bunnymen (on aura vu bien pire comme réminiscence). C’est le groupe anglais attendu, la bande de copains qui font le show avec une complicité rare et un enthousiasme communicatif.

Palma Violets
Palma Violets

Ils n’ont pas encore de disque sorti, mais avec une signature chez Rough Trade ça devrait arriver très très vite, et ça peut être la bande son de quelques soirées, comme avant avec les deux là, comment s’appelaient ils? Ah oui, Carl et Peter, mais si vous vous souvenez, An ending fitting for the start, you twist and tore our love apart.

Money au bol
Money au bol

Money vient ensuite. Encore un truc un peu à la mode. Et là ça commence doucement avec le chanteur tout seul au clavier accompagné d’un acolyte. Ça fait un peu penser à un truc néo psychedelique (ou alors au pire du pire de Pink Floyd me dit mon mauvais esprit). Bon c’est un peu planant, il paraît que c’est poétique, c’est vrai que ça miaule pas mal. Mais on s’ennuie quand même un peu, surtout après le chouette concert juste avant.

C’est pas mal fichu, mais la fin de la soirée à la villa s’annonce un peu pénible à suivre, peut être aussi avec la fatigué accumulée des soirs précédents, ou alors à une programmation pas aussi excitante qu’espérée.

Nite Jewel
Nite Jewel

Ensuite c’est le tour de Nite Jewel, rencontrée peu avant. Le concert ressemble beaucoup à la prestation de Puro Instinct de l’an dernier; avec la chanteuse qui s’agite gentiment devant des musiciens un peu blasés. On ne retrouve pas vraiment le disque, ou alors peut être par moment. Le concert passe assez vite, rien de très remarquable, pas désagréable mais rien de marquant (ou même d’offensant). Après un arrêt toilettes, les organisateurs ont eu l’idée formidable de les mettre à l’entrée du site, autant dire au bout du monde.; ce qui permet de se promener un peu dans la villa Noailles (ça change de la l’édition 2010 et son chaos de toilettes).

Nite Jewel
Nite Jewel

Pour la clôture ce sont les français de François & The Atlas Mountain, les Shaka Ponk de l’indie, autant dire que c’est le moment d’aller boire des bières ou du jus d’orange. Je n’ai jamais compris l’engouement pour ce groupe, certes c’est bien fait mais pas de quoi sauter en l’air en criant sa joie. Donc comme l’an passé à la Route du Rock et une autre fois avant, ça ne me touche toujours pas. Je laisse mes pensées errer en regardant les lieux pendant que les zozos enfilent les perles sur la scène.

Et puis à la fin, quand les lumières s’éteignent, on n’a pas trop envie de partir comme ça; cette année pas de bar improbable au milieu de nulle part. Du coup on revient sur les hauteurs d’Hyères , avec deux gars formidables et on finit la soirée, au son de Motorama comme toute soirée qui se respecte. Là on y voit aussi un rugbyman en ballerines susceptible, et des roues de voiture, aussi.  

And I see, huge walls of trees, 
Huge walls of ice shelves
It takes my breathe away
If everyone is falling on knees, 
I will almost die for this beauty

0 Comments Join the Conversation →


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *