Ils sont quatre, aussi différents les uns que les autres et ils se retrouvent coincés dans l’ascenseur d’un immeuble hypermoderne. Rien à faire, personne ne peut les entendre. C’est sans doute une des situations courantes les plus pénibles qui soient – surtout si l’on claustro, teigneux, dénué d’humour ou alors doué d’un sens comique très personnel…
Par contre, quand on y assiste et surtout que les personnages sont incarnés par des comédiens au jeu aussi frais, juste et drôle, on passe un excellent moment. En effet, si ce « Week-end en ascenseur » n’est peut-être pas une de ces pièces qui vous marquent au fer blanc, elle ne constitue pas moins une fort sympathique surprise car elle sait broder sur les codes de la comédie pour nous faire rire. C’est léger, malin et sans fausse note, plein de vivacité et de dynamisme.
Rondement menée et portée par une écriture fluide, la pièce sait éviter avec adresse tous les écueils du genre. Et, sans foudroyer par son originalité, elle parvient sans difficulté à entraîner le public avec elle dans son énergie. Les situations qu’elle invente effleurent avec adresse le grotesque pour nous emporter dans une folie douce – mais non moins possible.
Les jeunes comédiens de la compagnie Babebibobu se révèlent tous les quatre des talents à suivre de près. Mention spéciale à Pierre-Louis Bonnat dont le jeu ne va pas sans rappeler un Jerry Lee Lewis. Barbara Lambert, Roxane Turmel et Stanislas Châble ne déméritent pas, loin s’en faut. Tous se donnent à fond de bout en bout sans jamais verser dans le trop caricatural.
On ne saurait donc bouder notre plaisir. Attention vous ne regarderez plus ses voisins d’ascenseur de la même manière.
Week-end en ascenseur à l’Akteon Théâtre
Du 22 avril au 23 mai
Durée 1h10
Compagnie Babebibobu
Mise en scène Michaël Cohen
Avec Barbara Lambert, Roxane Turmel, Pierre-Louis Bonnat, Stanislas Châble