Reportage à la Route du Rock 2024

Seulement deux jours de festival cette année, mais encore une fois j’ai été totalement comblé par la programmation et l’ambiance unique de l’évènement.

Un petite playlist pour la lecture

Jour 1 – vendredi 16 août

Tout a commencé à la plage de Bon Secours avec le concert de nos amis d’Aline, dont on n’avait pas parlé depuis quelques années (beaucoup). Et c’était le concert parfait pour commencer le weekend, des tubes, des discours, des blagues sur Marc, un public réactif et attentif, pas trop de pluie, et un groups visiblement très content d’être là !

Après ça se gâte un peu avec le retour des averses et un voyage en navette sous un pluie battante digne d’un orage tropical (un effet du changement climatique probablement, il ne pleut jamais en août en Bretagne). Du coup, la première partie du festival se passe loin des scènes, l’appareil photo et son propriétaire n’étant pas vraiment amphibies. Ainsi Deeper et Bar Italia jouent au loin pendant que tout le monde attend l’accalmie.

Blonde Redhead est au rendez-vous de l’éclaircie, et ils jouent un set astucieux où on retrouve à la fois des classiques adorés, et sur lesquels ils ont saupoudré des nouveautés parfaites. La voix de Kazu a un peu changé, un peu plus grave et un peu moins puissante, mais l’énergie et l’émotions sont toujours bien présentes.

Le concert dure suffisamment longtemps pour bien se mettre dans l’ambiance, et chose rare je ne m’ennuie pas une seule seconde, absorbé par le spectacle.

Promis c’est bien Etienne Daho

Puis viens le moment de la tête d’affiche de la soirée, pour laquelle sont venus beaucoup des festivaliers, le régional de l’étape Etienne Daho, qui fait le boulot, sans grande originalité. Mais ses fans ont du être très satisfaits de son concert !

Une des découvertes du festival, la musicienne canadienne Debby Friday a électrisé la scène des remparts avec un set nerveux, agressif et très efficace qui a fait oublier la météo un peu maussade de la soirée. Une prestation bien marquante qui donne envie d’aller découvrir d’un peu plus près ses productions. (un album, Good Luck (sorit en 2023, chez Sub Pop).

Une mise en bouche parfaite avant le concert que j’attendais le plus ce premier soir, les canadiens (eux aussi) énergiques de Metz ! Et je ne n’ai pas du tout été déçu, Encore une fois au rendez vous, le trio a fait un concert sans concessions enchainant les morceaux tous plus efficaces les uns que les autres, devant un public totalement acquis à leur noise rock ! Encore une fois je ne me suis pas ennuyé à un seul moment du concert !

Jour 2 – samedi 17 août

Deuxième jour, avec encore une fois un programme bien chargé ! Mais la journée commence par une mauvais nouvelle avec l’annulation du concert de Beach Fossils, remplacés par Clarissa Connelly, aperçue le jour même à la plage, après la non venue de José Gonzales, la journée commence sans deux de mes favoris du jour.

La musicienne écossaisé Clarissa Connelly fait donc l’ouverture du jour, sous un soleil un peu timide. Mais je ne suis pas vraiment client de sa musique relecture de chants et de mélodies traditionnels. Au moins ça créé une ambiance sonore pour terminer mes portraits de festivaliers.

Un bonheur ne venant jamais seul, c’est au tour du très festif Timber Timbre de monter sur scène. Pas tout à fait dans me goûts non plus, mais encore une fois ça créé une ambiance dans l’enceinte du fort en attendant la suite.

Les Astral Bakers, prévu tout d’abord en ouverture se retrouvent à jouer juste avant Air, je ne connaissais pas du tout le groupe avant de les voir. J’avais bien lu qu’il faisaient des morceaux en anglais à mi-chemin entre Big Thief et un concert unplugged de Nirvana (sic); mais le pitch n’était pas vraiment fait pour me rassurer. Mais je suis allé voir le concert, pour enfin rentrer dans l’ambiance de la soirée

Et il se trouve que c’était très bien ! Je n’ai pas entendu Big Thief ou Nirvana, loin de là mais c’était très bien et très recommandable.

Gros morceau de la soirée, les mythiques Air, qui vont jour le non moins mythique album Moon Safari, sorti il y a 26 ans déjà ! Et on retrouve avec joie l’ambiance unique de l’album, onirique et légèrement psychédélique, bien aidée par la scénographie évoquant une boite ou un écran d’argent.

Le set est évidemment complété par quelques chansons dont le groupe a le secret comme l’inévitable Highschool Lover et le très PinkFloydien Electronic Performer.

Le temps de changer de scène et c’est le moment de la dose annuelle de spleen de Detroit par les fidèles du festival Protomartyr et leur chanteur toujours aussi joyeux.

Le set est efficace comme à leur habitude, on retrouve avec joie des anciens morceaux ainsi que des récents tirés de leur excellent dernier album Formal Growth in the Desert.

Après une belle prestation énergique des Meatbodies avec leur rock’n’roll psychédélique, vient le moment de la très fameuse chenille qui est devenue une tradition d’une Route du Rock réussie, et cette année lorsque retentit les premières notes du tube de Maître Gazonga, es jaloux saboteurs, le public est déjà prêt à se lancer dans une farandole joyeuse et désordonnée !

Le festival s’est fini sous le gros son du groupe catalan Dame Area, le son parfait pour finir en beauté une belle édition du festival avec une programmation encore une fois parfaite et éclectique !


Takeaways du festival

  • Blonde Redhead c’est toujours très bien.
  • Il a plu mais c’est juste un (très) mauvais moment à passer.
  • Air qui joue Moon Safari, c’était un très beau voyage dans les années 2000.
  • Les Astral Bakers ont été une belle surprise.
  • Protomartyr sont toujours des abonnés fidèles et efficaces à la scène secondaire.
  • Je voulais voir Beach Fossils et José Gonzales, j’ai eu Timber Timbre et Clarissa Connely, pas un bon deal
  • La Chenille est devenue un moment obligé du weekend malouin, et les festivaliers se prennent de plus en plus au jeu.
  • Metz ! Metz !! Meeeetz !!!!
  • Etienne Daho c’est toujours aussi longuet (ok il y a des gros tubes, mais aussi plein de fillers)
  • Debby Friday est une belle découverte ! (et il parait que c’est chez SubPop)
  • Je suis un peu déçu d’avoir raté Backxwash, qu’on m’a (sur?)vendu après coup.
  • C’était super de revoir Aline après toutes ces années !

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