Pour moi, Motorama, c’est une nuit d’été à la lueur des phares, près d’une vieille tour, avec un grand type qui aime la musique, les danses les bras en l’air, et les boissons corsées (et anisées). De la musique un peu triste qui fait bouger les pieds, idéal coup de fouet des fins de soirées, là où rien ne semble plus faire effet.
A l’écoute de l’album, la première chose qui saute aux oreilles, c’est qu’ils n’ont pas choisi. Là-bas à l’est, à Rostov sur le Don, grande ville russe un peu isolée, les Motorama ont dû découvrir en même temps la new wave et la twee pop, au même moment ils ont entendus deux monuments de la musique populaire moderne (on a de la chance qu’ils n’aient pas écouté de la fusion et du trip hop). Et ils n’ont pas su (pu) choisir, ils font les deux, à la fois. Déjà dans toutes leurs productions précédentes, découvertes au hasard d’un butinage sur les internets, on sentait ce mélange troublant et délicieux (oui). C’est de la musique pour faire pleurer les filles et les garçons, de la musique à donner envie de partir là-bas à l’est pour les voir de près. Il faut dire que l’imagerie est travaillée, entre douce nostalgie presque sépia, clips cryptiques sur les dunes blanches, dans la forêt ou dans des plaines immenses. C’est un groupe DIY, qui a presque inventé son propre style, qui s’est mis en scène, l’esprit tourné vers l’Angleterre lointaine et ses années 80/90. Et un premier album qui sort sur un label français, le rêve d’ouest enfin proche.
Motorama – Calendar (Talitres)
De la Twee Wave quoi…
Et c’est un pro de la question qui le dit. 😉
[…] jouent bien sûr des chansons du dernier album (chroniqué ici même). On retrouve To The South, Roses in the Vase, les morceaux les plus marquants. Mais ils […]
[…] un nouvel exotisme et que l’on contentera notre besoin de sonorités émergentes et fraîches. Calendar, second long format du groupe, est le premier à bénéficier d’une distribution commerciale. Et l’on retrouve ces […]