II !! Un nom plutôt judicieux pour l’album de la confirmation pour les bruyants fous furieux canadiens de Metz. Après les belles promesses de leur premier essai éponyme (Metz – Metz, 2012) et des prestations live brutales et sans concessions (voir ici), autant dire qu’on attendait avec impatience ce nouvel LP.
L’album est très dense et concentré, 10 titres, à peine 30 minutes. Si vous avez aimé les productions précédentes, vous serez en territoire connu, le son est toujours aussi chargé, c’est direct et sans concessions au dieu du tube et de la rotation radio. Les 10 titres ne sont que rage et guitares saturées, fidèle à la réputation du groupe.
Et cette inspiration est assez facile à entrevoir, on est bien sur le territoire des années 90 et du post hardcore, avec bien entendu l’ombre omniprésente des figures tutélaires Nirvana (parce qu’ils ont marié un style plutôt difficile d’accès et un succès public et critique indéniable).
Mais chez Metz point de structure de chanson classique. Dès le premier morceau, Acetate, et sa basse furieuse qui cogne, on est dans l’ambiance. On ne dansera pas, on ne chantonnera pas, par contre l’envie furieuse de secouer les cheveux et de lever le poing est bien réelle. Et cette envie vous accompagne sur toute la durée du disque, notamment sur I.O.U., sur les larsens et le vacarme organisé de Kicking a Can of Worms ou de Spit You Out.
Bien entendu, dans ce disque, le groupe ne se réinvente pas, il reste fidèle à leur esprit punk qui leur est propre. Pendant cette demi-heure de furie, il affine son art si particulier, cet équilibre subtil entre un son brut et une énergie débordante et unique.
Metz – II (Sub Pop Records, 2015)
mais ouais