Ce mardi, date très attendue au Grand Rex à l’occasion de la sortie d’Éléor le nouvel album de Dominique A. Le concert affichait d’ailleurs complet depuis au moins quelques semaines – je suis toujours aussi surprise que les beaucoup ne semblent découvrir que maintenant Dominique A alors qu’il m’accompagne depuis plus de 20 ans…Mais c’est une autre histoire.
Quoique refroidis par une première partie pour le moins discutable, on rentre immédiatement dans l’univers si particulier du chanteur et l’on mesure à quel point la maturité lui va bien car les sonorités rock/post rock qui accompagnent désormais la plupart de ses morceaux sont d’une absolue cohérence avec l’ambiance sombre et onirique qui caractérise son œuvre.
J’ai beau connaître chacun de ces morceaux par cœur, j’ai la sensation de n’en avoir jamais fait le tour. Alors, quand je les (re)découvre en live, souvent savamment réarrangés pour l’occasion, je me retrouve singulièrement happée et bouleversée comme si c’était la première fois que je les entendais.
Lui, à la fois solide et porté par la grâce, impose une présence rare, élégante, maîtrisé et sincère. Saisie et touchée, je suis alors davantage dans le ressenti et dans l’analyse – désolée pour ceux qui s’attendent à un décryptage en règle de la setlist….
Sur celle-ci, que dire ? Sinon qu’elle sait mêler habilement les nouveaux morceaux issus d’Éléor et ceux des précédents albums sans nostalgie ni hiatus – j’avoue toutefois que je demeure un peu pantoise devant l’espèce de naïveté du texte de « Rendez-nous la lumière » mais dont les instrus parviennent néanmoins à faire sauter mes réticences…
Si Éléor est, depuis sa sortie, un de mes albums de chevet , il a su trouver, ce mardi soir, une incarnation fabuleuse et sagace. J’en reviens à ce terme de maturité qui décidément me paraît le mieux refléter mon ressenti. Dominique A semble avoir trouvé un bel équilibre entre son côté grave, torturé et ténébreux et quelque chose de plus lumineux, distillant ainsi un imaginaire riche, puissant et pénétrant où textes et arrangements fusionnent subtilement. Une cohérence rare pour une voix plus que jamais originale où la mesure se mêle à la spontanéité sans effet de style superflu. Ça joue franc et honnête, sans pathos, pour simplement laisser émerger la beauté.
Oui, ce mardi soir était un vrai beau moment de musique live, aussi intelligent que touchant qui m’imprégnera longtemps et dont j’ai envie de garder un bon moment le souvenir et les sensations en mémoire…
Faute de photos, je vous laisse avec ce live capté par La Blogothèque