Des Cloud Nothings, on se souvient de leur essai énergique et très roboratif Attack on Memory il y a deux ans. Il y avait Steve Albini à la production et ça se sentait bien sur chaque morceau (remember le tubesque Fall In)
Pour continuer dans cette direction gringy et un peu punk le groupe du jeune et très 90’s Dylan Baldi sort un nouvel album Here and Nowhere Else. On retrouve avec joie les accroches impeccables, et l’énergie incroyable du groupe. Il ne font pas vraiment dans la finesse au premier abord
Dès l’ouverture de l’album Now Hear In, on est bien dans l’ambiance, guitares saturées, batterie vitaminées et voix légèrement éraillée. Pas de toute on est bien en 1992, et c’est toujours aussi bien. Giving Into Seeing, ma favorite du disque, est sur le même modèle, vitesse, basse qui cogne, guitare subtile et voix omniprésente. Mais il y a aussi des choses étonnantes sur le disque comme Pattern Walks et ses 7 minutes presque contemplatives par rapport au reste du disque. Deux chansons en une seule, avec un pont noisy au milieu, fureur gorgée de reverb et de distortion, avec un retour à la bonne vieille recette punk noise à la fin, histoire de recapter notre attention vagabonde. Le disque se termine par I’m Not Part of Me, et on dirait du Weezer, de quoi satisfaire nos envies de nostalgie et de grosses guitares, avec un refrain qui est presque fait pour les stades, et des paroles parfaitement obsédantes et répétitives, la recette d’une accroche immédiate, d’ailleurs commencez l’écoute du disque par ce morceau.
Here and Nowhere Else est un album à très grande vitesse, punk et simple, il ne dure que 30 minutes, mais au travers des écoutes on se surprend à découvrir des subtilités, des harmonies cachées et un vrai talent mélodique. La valeur ajoutée par Dylan Baldi, ce sont bien ces petites perles cachées dans chaque chanson, un peu à la manière de ce qui se passait avant (il y a longtemps hein) pour Weezer.
Cloud Nothings – Here and Nowhere Else (Carpark Records, 2014)