Comment continuer à parler d’un groupe adoré alors qu’on a l’impression d’avoir déjà tout dit ? Comment garder l’enthousiasme des débuts? Quelles solutions ? Copier un peu le dossier de presse ? Et parler de ligne claire, de Martin qui dessine vraiment trop bien, de l’émotion, louer les mélodies efficaces, parler du chant, de trucs sous le haut patronage de [insert generic popband name here] ?
Ou encore mieux de commencer par un cliché bien senti, avec des bouts de Marseille dedans: « depuis les plages du Prado, Aline trace sa ligne claire au son des guitares optimistes et tranchantes », ou bien « depuis le haut des virages du Stade Vélodrome, le combo marseillais regarde le ciel pour une pop urgente sous le haut patronage de Kronenbourg, de Felt et des anglais buveurs de thé des Sarah Records », ou encore « au délà de la pop, Aline, le secret bien gardé à l’ombre de Notre Dame de la Garde, trace sa route claire, armée de ses guitares urgentes et évidentes, et de ses textes mélancoliques et joyeux ».
Le plus simple est au final de se réjouir de l’arrivée de cet album, un disque attendu depuis quelques années (un peu comme la sortie d’un vrai disque de Motorama). Se souvenir des jolis concerts, moments de grâce; et des retours à la maison après où on se dit que l’on réécouterait bien tout ça au calme. Mais il a fallu attendre. Parce que Aline prend son temps, même si on a patienté plus facilement avec le 4 titres sorti un peu avant. Et là pour un début d’année réussi, il y a la sortie de l’album.
Les chansons on les connait déjà presque toutes, du coup on a l’impression d’avoir une sorte de compilation des meilleurs titres entre les mains. Mais en même temps on ne va pas bouder le plaisir puisqu’un album qu’on peut écouter en entier, d’une seule traite, dans tous les sens sans se lasser est une denrée rare, donc précieuse. L’album s’ouvre par l’instrumental Les copains, qui met bien dans l’ambiance pop. Ensuite, un mélange de morceau déjà connus et des quelques nouveautés déjà adoptées s’avance, Teen Whistle (et son solo de tin whistle, fou non ?), Elle et moi doucement nostalgique, Je bois et puis je danse pour le côté histoire vécue. Il y a aussi Elle m’oubliera, histoire d’une séparation, mise en musique des questions que l’on se pose dans ces moments-là, et bien après d’ailleurs : ‘Quoi faire de moi, de mon cœur après toi, je me souviens bien que tu n’aimais que moi. Cette nostalgie, cette douce tristesse est parfaitement mise en mot et en musique par le groupe: l’hiver est là et moi je n’en veux pas. Après les ruptures il y aussi les moments un peu plus chaotiques, moments un peu suspendus et déglingués, qu’on ne peut pas vraiment éviter, jalons inévitables, comme des balises sur le chemin d’une rédemption/reconstruction (Obscène). L’album se clôt par son meilleur moment, mon nouveau morceau préféré, Regarde Le Ciel, chanson pleine d’espoir, ode aux amours naissantes et à l’optimisme néanmoins possible, illustrée par des guitares tranchantes et une basse entêtante. C’est la lumière au bout du tunnel, la cristallisation de la nostalgie, comme un chemin vers un bonheur rêvé.
Regarde le ciel / Au-dessus des arbres / Au loin tu verras / Danser le feu / et les lueurs pâles (…)
Aline – Regarde le Ciel (Accelara Son / Idol / PIAS)
[…] italien, composées et arrangées par Romain Guerret et Arnaud Pilard, tous deux membres du groupe Aline (Regarde le ciel). Un hommage appuyé à la pop italienne (Lucio Battisti entre autres…), 2 tubes intemporels et […]
[…] On a aussi fait une chronique du disque il y a quelques temps. […]
[…] Motorama hier, il est toujours très sain de revenir à ses obsessions musicales. Aujourd’hui, mardi, c’est Aline, avec une chouette vidéo pour la magnifique chanson […]
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