Soirée Bim Bam Boum : Motorama au Point Éphémère. Mardi 27 novembre 2012

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Le point Éphémère, un mardi soir, déjà du monde au bord du canal, ce qui laisse présager une foule compacte dans la salle. Le temps de passer à l’accueil et puis j’entre dans la salle, déjà bien remplie. Sur la scène un fan de François Hadji-Lazaro dit des trucs sur fond de synthés, avec plein de potes à lui sur la scène.

C’est AV, étrange mix entre chanson française néo réaliste (Renaud Papillon Paravel, Hadji-Lazaro justement) et synthpop pouetpouet. Le mélange est assez indigeste sur le moment, malgré le look soigné des participants, mention spéciale à la bassiste et sa Jagbassr rouge coordonnée à un foulard du plus bel effet (et une Jeanne d’Arc parfaite couronne le tout –Dreyer en aurait eu les larmes aux yeux-).

Je rejoins mon endroit préféré de la salle, du côté du merch où les Balades Sonores commencent à envahir l’espace. Je regarde le concert d’AV d’un œil distrait, parce que je suis beaucoup plus excité par la suite, et parce que je ne dois pas être dans une AV mood. Peut-être une autre fois, donc.

Pendant le changement de plateau, l’excitation et l’impatience sont palpables, en tout cas là où je suis installé. Le matériel de Motorama est sur la scène. Ils commencent à jouer, doucement, comme s’ils s’accordaient, chaos préparatoire, puis les premières notes, ce son caractéristique de guitare, Sometimes comme début parfait de concert.  Là on comprend que c’est vraiment du sérieux, le petit buzz est amplement mérité, tout est en place.

Je crois bien que j’attendais ce concert depuis trois ans. Et chaque minute est parfaite, envie que ça ne s’arrête pas. Chaque instant est un bonheur, trop de trucs à écouter, trop de détails à voir… Le groupe est bien rodé, mécanique pop parfaite.

Ils jouent bien sûr des chansons du dernier album (chroniqué ici même). On retrouve To The South, Roses in the Vase, les morceaux les plus marquants. Mais ils n’oublient pas les morceaux fantastiques de leurs albums précédents.

Une première piqûre de rappel avec Empty Beds, piqûre qui me fait d’ailleurs esquisser un pas de danse. Puis Alps, version spéciale live, juste parfaite, pleine de furie, aux premiers rangs le public est presque en transe. Sur la scène Vladislav Parshin s’agite, la voix est identique aux enregistrements, assurée, bien posée, il joue libéré (tu vois comme les footballeurs quand ils sont contents).

Les autres musiciens ont l’air aussi très contents d’être là, la bassiste concentrée et extatique, le guitariste appliqué ; joie de jouer communicative, plaisir du partage. Le concert tire vers la fin, toujours actif Vladislav se démène, il a posé sa guitare, il s’est allongé par terre, il a fait le show.

Encore quelques instants, encore une chanson, puis c’est fini et ils partent sans rappel. Le concert parfait, sans chanson en trop, même les morceaux les plus ‘faibles’ du disque ont été transfigurés par le live, par l’énergie et par la conviction du groupe.

Fin du concert, El Perro del Mar ne pèse pas très lourd dans la balance, il faut partir après un tel moment de bonheur, pas le choix.

Il y a le petit débriefing traditionnel dans le bar du point Éphémère. Et puis c’est le départ pour le métro avec dans la tête un trop plein de mélodies, en tous cas l’hiver qui arrive sera tout à la fois froid et brûlant avec tous ces chouettes souvenirs.

Look outside. You see how winter winter winter winter winter is leaving our town.

Ah et j’oubliais ; à la fin du concert quand tout le monde est sorti, boire une bière, ou fumer une cigarette, j’ai assisté à des scènes surréalistes. Le groupe est sorti de la salle, pour faire une pause, pour prendre l’air. Et là pour la première fois, à un concert d’un groupe relativement peu connu, j’ai vu des gens leur demander de les prendre en photo, des gens qui posaient sur les photos comme s’ils avaient vu Bruce Springsteen. J’ai vu une fille me demander, les yeux brillants de la prendre en photo avec le chanteur et la bassiste, j’ai vu des gars poser fièrement à côté d’une partie du groupe. Et le simple fait que ça arrive à un groupe comme Motorama est sans doute la meilleure nouvelle depuis un moment pour l’indie pop ; surtout avec tout ce que le style compte d’impostures et de poseurs. 

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  1. Motorama « Who cares, really ?

    […] pouvez également lire un compte-rendu de leur concert à Paris en novembre dernier sur le site Happiness in Uppsala (qui malgré son nom bizarre est en fait très très […]

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