Les 1969 club sont un jeune groupe originaire de Bretagne, et assez connus pour leurs prestations live enflammées et leur omniprésence scénique dans le grand ouest.
Je les ai rencontrés à Paris, juste avant leur participation à l’émission de Christophe Crénel sur Le Mouv’.
Le groupe vient de sortir un EP avec cinq titres, EP qui ne révolutionnera pas votre perception de la musique ni ne changera la face du monde. Mais c’est bien ficelé, sincère et très énergique. En gros tout ce qu’on peut attendre d’un groupe de rock !!
En écoute ici
L’entretien
D’où vient votre nom ?
(rires)
Ça vient d’une chanson des Vines, qu’on a trouvé sur un album, on a fait un random play et on a regardé aussi les pochettes, en gros tout ce qui nous inspirait.
Et on a vu le chiffre là, 69, qui est bien. Un peu rondouillard, un peu rève américain et puis après vu l’influence qu’on a des années 70 ça collait pas mal.
Et puis bien sûr il y a aussi tout l’imaginaire lié à ce nombre, il y a vraiment quelque chose d’énigmatique dans le 69.
C’est vrai que 1969 est aussi une année charnière, que ce soit au niveau musique ou culture, ça fait penser à plein de trucs à plein de gens.
Vous pouvez un peu me parler de la genèse du groupe ? Vous êtes de Saint-Brieuc ?
Ca a commence en 2009, à Saint-Brieuc. On s’est retrouvé tous les trois autour de ce projet. On faisait déjà de la musique avant.
Le projet de base était vraiment bien défini ?
Non, non on peut dire que le projet a pas mal évolué.
Du coup vous faisiez du trip hop breton à l’époque ?
AH mais non ! On savait déjà qu’on voulait faire du rock. Des guitares, du solo, tu vois ? Des trucs comme ça. On peut dire qu’en gros notre son était moins heavy avant. C’est le genre de truc qu’on fait dans son garage, tu es énervé mais ça reste pas trop violent. On a poussé le truc après.
Poussé comment ? Une explication ?
Bah plus grosses guitares, plus gros ampli, tout ça quoi.
Après vous avez lancé le truc. Vous avez dû écumer les tremplins ?
Hmm oui si on veut. En tout cas on a essayé pas mal. Mais on a assez vite arrêté, à force de se retrouver à être les Poulidor. Alors on a vite trouvé autre chose. On est passé à une autre stratégie, et là on a écumé tous les rades de Bretagne, pour faire plein de concerts.
Donc on peut dire que vous avez assez vite créé une identité musicale, et du coup c’était assez simple de trouver des concerts ?
En fait notre musique est assez franche, on est trois, c’est du rock, et tout le monde voit bien où on veut en venir.
Et après tout ça, vous avez été repérés par les Transmusicales ? En quelle année ?
C’était en 2012 ! On avait la chance d’être un groupe Rennais. On y était depuis 2011.
En fait Jean-Louis Brossard (le programmateur des Transmusicales) tape toujours un peu dans les groupes Rennais. Il y a une journée de résidence à l’Ubu (salle musiques actuelles de Rennes) et à la fin il y a un concert de 30 minutes qui détermine si on joue ou non aux Transmusicales. Et du coup on a joué le samedi soir dans un des halls !
Et les vieilles charrues aussi, non ?
Ah ça c’était en 2013 ! Et il faisait super chaud ! Devant une salle comble, à 16h un dimanche !!
Parlons d’influences musicales, The Vines ?
The Vines c’est un grosse influence au niveau du son déjà. Wolfmother qu’on aime beaucoup aussi. Band of Skulls (on a d’ailleurs joués avec eux à Rennes), c’est un peu nos idoles, nos parrains musicaux. [ND : Des relectures actuelles du garage 60’s / 70’s pour résumer…]
Mouais, même si on essaie d’avoir un son un peu plus lourd, pour résumer, du lourd, du riff e]t du solo.
Idéalement on aime bien un son lourd, mais aussi on aime bien le côté punk, quelque chose qui fait réagir le public. Et à côté quelque chose d’assez groovy. En gros c’est notre set idéal.
Ivory alors ? C’est un mini album de 5 titres, pouvez vous me parler de sa création ?
On fait tout nous même de A à Z, comme on a pas de label. On avait déjà tout mis de notre poche pour le premier disque. Du coup là on a fait un truc sur Kiss Kiss Bank Bank. On a pris cette décision en voyant qu’aux concerts les gens venaient nous parler, achetaient nos CD. On n’a pas vraiment une fanbase, mais il y a des gens qui nous suivent.
Il y avait un réseau finalement suffisant pour que les gens mettent des sous et financent ce truc là.
On était montés jusqu’à 2600 euros, soit la moitié du coût de l’album environ. Ce n’est pas très facile d’être indépendant.
Et pour l’avenir ? Un label ?
On cherche un label évidemment, mais si ça se ne se fait pas, On restera sur cette formule qui fonctionne plutôt bien. On veut surtout jouer ! Et peut être à refaire un autre EP. Et être bankable pour jouer à l’étranger quitte à organiser la tournée nous même. L’absence pour l’instant d’un partenaire ne nous empêchera pas de sortir quelque chose.
Et pourquoi chanter en anglais ?
Ben déjà, avec notre culture musicale anglo-saxonne et notre style de musique, ça serait difficile de faire la même chose en français. Et quand bien même, si c’est pas bien fait ça peut très vite devenir assez bancal.
Donc là vous faites plusieurs dates en France ?
Oui on en a quelques unes ! On va même avoir une date en Suisse. On va faire aussi Bordeaux. On a pas encore été dans le sud est pour le moment.
C’est votre boulot la musique ?
Alors en fait on doit théoriquement finir nos études. Mais en gros on vit de ça oui.
Pour finir pouvez nous donner vos albums préférés, des albums qui vous ont marqué ? histoire de faire découvrir à nos lecteurs ce qui vous a marqué?
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