The Pastels, Slow Summit (Domino, 2013)

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Les Pastels existent depuis 1987, ils faisaient alors une pop, un peu noisy, qui semblait faite de bric et de broc. Puis leur musique a changé, ils sont allés vers des rivages plus contemplatifs, plus teinté de musique ambient, avec l’album Illumination. Et on les a perdus de vue ; même si les japonais de Tenniscoats les ont sortis de leur torpeur en 2009, avec le split single Two Sunsets.

Les Pastels marchent à leur propre rythme, des gens comme vous et moi, avec un vrai métier, qui ne font de la musique que pour parler de choses simples, de la joie d’avoir des amis et pour chanter tout doucement des chansons gaiement nostalgiques. Premier album depuis près de 16 ans, Slow Summit, aurait pu tout aussi bien sortir dans les années 2000. C’est de l’indie pop dans ce qu’elle a de plus touchant, et de plus complexe.

On retrouve le côté naïf des artistes de ce courant musical, mais aussi aussi l’influence d’une écriture un peu plus jazzy et riche de la musique, on pense à Burt Bacharach, et bien sûr à Belle & Sebastien et à ses arrangements délicats et empreints d’une grande diversité. À l’écoute, il semble que chaque élément du disque est minutieusement inséré  dans un fragile château de cartes, pour en entendre la quintessence je vous suggère de l’écouter fort au casque, et là, le moindre cuivre, la moindre frappe de batterie, les inserts de pianos vous sauteront aux oreilles, et vous laisseront entrevoir la somme de travail du groupe sur chacun des morceaux.

Les voix sont discrètes, Katrina Mitchell (elle) et Stephen McRobbie (lui) chantent doucement, c’est de la pop pour la maison, pour un coin de feu avec le chat sur les genoux, ou bien de la pop pour parler à l’oreille de notre indie crush (si elle aime la pop, hein).

L’univers musical du groupe est totalement familier, mais en même temps, il est traversé par des fulgurances musicales et des thèmes qui donnent à voir la très grande culture des musiciens et les valeurs inhérentes du duo, une groupe, enfin, qui est sans aucun doute le plus libre et le moins étreint par l’événement (les fameux teasers) et la communication (les chroniques readymade) du paysage musical (au risque de passer pour des underachievers).

Pour résumer, un disque à écouter sans modération, en savourant la chance que des groupes rares et intègres comme les Pastels existent encore et nous donnent encore à écouter de telles perles.

The Pastels, Slow Summit ( Domino, 2013)

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