Soirée Hartzine: Mi Ami, The Present Moment et Tresors à la Flèche d’Or. Jeudi 13 septembre 2012

Mi Ami

C’est la rentrée des concerts à la Flèche d’Or, avec une soirée organisée par le webzine Hartzine, avec au programme trois groupes connus pour leur passion pour les synthés et les boîtes à rythme (et aussi pour les micros HF et les basses sans tête  comme on le verra par la suite.)

Basse sans tête

Un petit peu de retard et une salle pas encore très remplie pour le premier groupe, les premiers ce sont les parisiens poilus de Tresors. Déjà vus il y a quelque mois à l’Espace B, le concert n’avait pas été inoubliable, la faute peut être à un son un peu moyen et à un set pas génial. Ce soir rien de tout ça, tout le monde (enfin les deux gars sur la scène) a l’air au top de sa forme.

Tresors, militants

Et là, pour la première fois je remarque les influences synth pop du groupe, mieux vaut tard… Sur la scène les deux musiciens sont derrière des synthés et un laptop, l’attirail classique du genre on dirait (d’ailleurs ce soir, on avait trois duos de musiciens, tous avec sensiblement le même matériel à quelques nuances près). Le set est assez efficace, avec quelques bons moments, malgré une once de timidité et des moments de flottement ; encore une fois on peut dire merci les vidéos en fond de scène pour meubler les live électros, réminiscence de la fin des années 90.

Renseignement pris plus tard dans la soirée auprès d’un des musiciens, leur set est tout nouveau, et donc je vous conseille d’aller jeter un œil aux prochaines dates parce que ça devrait devenir assez intéressant.

Ensuite ce sont les joyeux drilles de The Present Moment qui arrivent. Encore un duo donc, américains, un type brun qui a dû être un seigneur des ténèbres à un moment de sa biographie, jusque-là tout va bien.

Et un autre, aux cheveux blonds de surfer, vêtu astucieusement d’un espèce de treillis et surtout armé d’une basse sans tête (oui) et d’un micro HF. Inquiet à la vue de ce quidam, je vérifie que je ne me suis pas trompé de salle, que je n’ai pas été transporté dans un concert de Jazz Progressif (je mets des majuscules pour vous faire peur) qui officierait rue des Martyrs.

Kendall, surfer bassiste dark

Un coup d’œil circulaire me permet de chasser cette impression très effrayante assez rapidement, on est bien à la Flèche d’Or, et je vois des gens que jamais je n’imaginerais écouter du jazz progressif (quoique…). Cette  première impression s’estompe aussi assez rapidement dès que le groupe commence à jouer. C’est  bien sombre, avec une voix gutturale qui sied parfaitement aux lentes mélodies synthétiques et aussi à la basse noire de Ken le surfer. La musique parfaite pour le Piano Vache (enfin si ils passent encore ce style de musique, les trucs pour les gars avec des DarkFros).

The Present Moment n’invente rien, mais leur set est terriblement efficace et je me retrouve assez vite comme emporté par la musique et mes pieds et ma tête commencent à bouger à un rythme saccadé, on se croirait presque de retour en 1984 ! Le petit voyage dans le temps et dans les méandres de la new/dark/truc/wave continue gentiment et le concert s’achève alors que la salle s’est assez bien garnie, et que les gens sont chauds pour danser.

Oh et pour les curieux The Present Moment c’est ça :

Après, c’est le moment de la bière du milieu de soirée, enfin de fin de soirée pour le coup.  Et le troisième duo de la soirée arrive sur la scène (« troisième duo » c’est marrant ça).  Ce sont les américains de MI AMI, j’avoue que j’avais un peu peur  en voyant certains clips qui tournaient sur les réseaux sociaux chez les organisateurs de la soirée.

Par exemple ça :

En fait, en fait, dès que la musique a commencé toutes mes craintes se sont dissipées, les deux types livrent un set dansant et très énergique qui semble combler de bonheur tous les gens présents, ça danse, ça met des lunettes noires de clubber et ça bouge les pieds en cadence sous les assauts des bleeps et du gros son du groupe. Ce n’est peut-être pas très visuel comme en témoignent les photos mais diablement efficace.

Comme j’ai un autre rendez-vous avec des DJs efficaces,  je m’enfuis (j’avoue ouais) en cours de concert. Je m’enfuis, mais je suis content d’être resté jusqu’au dernier groupe.  Et c’était une cool soirée de rentrée avec des rencontres sympas et des groupes agréables (malgré le micro HF et la basse sans tête).

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