Comme chaque année ça a commencé par un voyage, le fameux voyage dans la navette qui relie le centre-ville aux grands hangars du parc expo. Comme chaque année, dans la navette il y a un champion, qui par ses actes absurdes concourt à se forger des souvenirs de Trans. Cette fois, l’heureux élu est un gars qui a fait du didgeridoo avec ses doigts pendant une partie du trajet, la magie de la bretagne festivalière.
A peine arrivés, on a couru au hall 8 pour voir le concert des français de Grand Blanc, electro pop poseuse et gentiment dark. Le concert est poussif, mais donne une idée de la marge de progression du groupe, le chant en français est aussi un peu pénible par moment (et je ne parle pas de la voix du chanteur, sosie vocal d’Axel Bauer, tout simplement). Néanmoins, ça fait une petite introduction pas trop désagréable à la soirée, histoire de se mettre dans le bain d’une soirée immersion en monde musical (presque) inconnu.
Comme l’an passé, les soirées sont soldout, cependant on ne sent pas vraiment à l’étroit dans les halls ou lorsqu’on déambule sur le site, pas de bousculade et un espace vital bien préservé. On peut limite se demander où sont passés tous les gens et si ils vont voir vraiment les concerts pour lesquels ils ont payé une place.
Du coup l’accès au hall 9 pour voir le premier groupe d’aforbeat du weekend est plutôt aisé, pas de foule à fendre pour voir hollandais de Jungle By Night. Première constatation, ils sont super nombreux et ils ont la grosse bougeotte sur la scène.
Ça n’aide pas pour comprendre ce qu’il se passe, mais en gros, on a le droit à une longue série de bœufs, comme dans une répétition mais avec un gros son et beaucoup de gesticulations. Ils réchauffent bien le public un peu transi par la météo un peu humide et froide. On sent bien qu’ils sont venus pour défendre leur projet live et pour montrer de quel bois ils se chauffent.
Mais c’est les trans, pas trop le temps de s’attarder si on veut voir plein de concerts, la quête de la musique parfaite se poursuit dans le hall 3. Sur la scène un gars habillé an hobbit (cf) est tout seul, c’est l’anglais Cosmo Sheldrake. Devant lui une petite table avec des machines et un laptop, ça sent le one man band, et c’est exactement ce que j’avais envie d’entendre ce soir. Pour résumer, la gars lance des boucles, se sample ma voix puis joue par-dessus le son enregistré, pour un résultat plutôt bien efficace. S’il fallait définir un style musical ça serait assez proche de groupes folk-bricolage comme Tunng, légèrement mâtinée d’un peu de hiphop et de soul. Selon moi le meilleur concert de la soirée, simple, efficace et très frais.
Le temps de s’attarder au bar et de voir le nouveau projet musical de Teki Latex ambiancer l’endroit, y a pas à dire c’était mieux quand il faisait de la variété hiphop. Mais là il a des copains punks à chien et donc bah il multiplie les happenings ce weekend. Mais on en reparle sur la suite du report.
Pour le pas frais, on retiendra la foule pour aller voir Rone, à croire que tout le monde est arrivé en même temps pour un seul concert (oui, comme l’an passé avec Stromae). Le set de The Avener, ambiance grosse station FM le samedi soir. Et bien entendu le passage dans la green room. La Green Room qui était construite comme une arène, ce qui démontre au passage une drôle d’image de la manière d’appréhender un moment de partage et d’écoute musicale…
Ah et comment ne pas évoquer le dernier groupe vu de la soirée, les très agités Compact Disk Dummies. Deux gars qui bougent dans tous les sens, qui jouent sur des synthés montés sur ressorts (littéralement). Leur volonté d’illustrer l’adage beaucoup de bruit pour rien est désarmante d’efficacité. L’avantage c’est que terminer sur du néant c’est que le lendemain sera forcément mieux.
Allez une petite galerie du premier jour !
[…] Comme chaque année ça a commencé par un voyage, le fameux voyage dans la navette qui relie le centre-ville aux grands hangars du parc expo. Comme chaque année, dans la navette il y a un champion, … […]