Ce disque, je l’attendais depuis très longtemps, mon coeur a fait un bond (oui) lorsque je l’ai vu sur spotify. C’est quoi Preteen Zenith? C’est le nouveau groupe de Tim DeLaughter, oui le gars de Tripping Daisy, c’est déjà pas mal, et aussi, (et surtout) le réjoui le plus réjoui du groupe d’illuminés les plus illuminés du monde; The Polyphonic Spree. Une bande de gars et de filles vêtus de toges qui enflammaient les festivals lors de la décennie précédente, un groupe psychédélique pop plus nombreux que I Am From Barcelona et à peu près aussi fous que Wayne Coyne.
Dès les trois premières chansons, on est en territoire connu. Le disque s’ouvre gentiment avec Breathe, un morceau typique de ce qui caractérisait ce que faisaient Polyphopnic Spree à l’époque. Une entrée en matière douce, puis une explosion, une invitation à la béatitude, à la communion avec ses voisines (ou voisins c’est selon) et à la danse les bras en l’air. Et des petites pointes de hautbois pour finir, qui donnent envie d’y retourner. Ça tombe bien, après il y a ce qui est le tube de l’album Relief, morceau pop super efficace, la voix passionnée et très particulière de Tim DeLaughter porte bien ce morceau, plein de guitares mélodiques et de chœurs. Et aussi cette batterie qui accompagne les mouvements, comme si Polyponic Spree était de retour.. La nouvelle chanson pour célébrer l’été et la musique pop de qualité d’ailleurs. Le troisième achève donc la conquête du cœur et des oreilles de l’auditeur, Damage Control, avec un featuring d’Erykah Badu (tiens à ce propos, il faudrait essayer de savoir ce qui se passe avec Erykah Badu et la pop psychédélique en ce moment, cf la dernière chanson de Flaming Lips). Là encore ça commence doucement, on pense (si tout va bien) à Grandaddy. Et encore plus quand arrive le refrain, là encore: bouffée de chaleur, poils qui se hérissent, et encore les mêmes symptômes de joie pop, cet album est décidément éreintant.
Le reste est à l’avenant, plein d’hymnes psychédéliques, des chœurs dans tous les sens, des harmonies vocales qui se croisent, des guitares qui carillonnent, et une batterie qui rythment la voix haut perchée du chanteur. À noter le très beau Overcome à la fin du disque, comme une réminiscence d’un chouette souvenir avec un groupe de barbus. Un dernier morceau, Late, à l’image du disque, un peu dissonant, un peu bruyant, un peu bordélique, et mélodique, un disque qui manque peut être d’unité, mais un très bon disque, qui enchante les oreilles et qui fait sourire un peu béatement.
Preteen Zenith – Rubble Guts & BB Eye (Good Records Recordings)
En bonus, un live en appartement.
YTGVB: Preteen Zenith « Relief » – Yours Truly
Preteen Zenith – Rubble Guts & BB Eye (Good Records Recordings)