Après deux ans d’absence (toute relative cette absence, hein, au vu du nombre de concerts du groupe), les joyeux drilles reviennent avec un nouvel album Vampiric Way, qui succède donc à l’excellent Birds and Drums.
Leur nom a subi un coup de ciseau, ce ne sont plus les Bewitched Hands On The Top Of Our Heads, mais juste les Bewitched Hands ; c’est déjà beaucoup plus simple pour plastronner en parlant d’eux, c’est aussi un peu plus banquable, un nom à rallonge n’étant pas particulièrement vendeur, hein, on est en 2012, ça ne rigole plus.
L’album s’ouvre par le très mystérieux Westminster et ses orgues un peu anxiogènes, et là on a un peu peur pour la suite, mais ils sont bientôt suivis des harmonies vocales et d’une mélodie dont le groupe a le secret. Et puis, comme d’habitude, les petites perles s’enchaînent, les entraînants : Ah ! Ah! Ah! Ah! , Thank you, goodbye it’s over, Boss, She bewitched me…
Et des moments un peu plus émouvants, des jolies chansons, toutes douces, Words can let you down, ou Let me.
On remarquera aussi un petit changement au niveau du son, peut-être plus de discipline, le joyeux désordre et le foisonnement créatif du premier album s’est trouvé un peu plus canalisé. L’ensemble est homogène, un ensemble solide où on retrouve toutes les sensibilités du groupe. Pour ma part j’ai retrouvé ce qui m’avait conquis à la découverte du groupe, les harmonies vocales, les refrains, les mélodies accrocheuses ; et bien sûr les refrains de hippies. Parce que les hippies c’est drôlement bien quand ils chantent. Et ces hippies Rémois (de Reims) restent mes favoris dans le paysage de la musique pop de hippie en France, le disque parfait pour aller au travail avec le sourire, et pour faire le plein de compassion avant d’affronter les joies du RER A. Tout simplement.
The Bewitched Hands – Vampiric Way (Sony Music)