Les Vieilles Charrues jour 1. Samedi 20 juillet 2013

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Comme chaque année, la saison des festivals commence pour Happiness in Uppsala aux Vieilles Charrues. Entre guilty pleasure, occasion de boire des bières (oui, Carhaix est un endroit pour boire de la bière dans son milieu naturel) et aussi un moment privilégié de découverte d’éléphants de la musique dans leur milieu naturel.

Chaque année, le festival commence par une petite traversée du centre Bretagne en voiture, l’occasion de voir des paysages rares et de se préparer en écoutant les artistes du soir, je tente donc tant bien que mal de me concentrer sur les dernières œuvres de Santana et de Féfé en négociant les nombreu xvirages . Puis, je me dis que finalement, la joie de la découverte me conviendra bien mieux, allez hop un petit coup d’Aline.

J’arrive dans le bourg de Carhaix, déjà pas mal de monde, pour la plupart déjà chauffés à blanc, les sonos des bars crachent du M et du Téléphone, pas de doute je suis bien arrivé. Premier passage piéton, une fille visiblement fatiguée par le pack entamé qu’elle traîne derrière elle, me fait le coup de l’hésitation; un peu agacé je décide de passer devant son nez, craignant un jet de vomi sur ma voiture. Une bonne idée, puisqu’un pandore surgit de l’ombre et me demande de me ranger sur le côté.

« Tu sais que c’est trois points et 90€ ? » (Oui le gendarme à l’air de bien me connaître, il est à l’aise tout de suite).

« Ah ? De quoi ? »

« Tu as pas laissé passer la dame. Souffle là dedans et montre moi  ton permis. »

Le début d’une amitié bien encourageante avorté, je continue ma route jusqu’au parking. Le temps de déposer ma tente dans le jardin d’une famille bien accueillante, qui me propose un coup à boire parce qu’il fait très chaud, et qu’il sont à l’apéro, normal, on est à Carhaix, et il est 14h30. Après avoir satisfait aux urgences de l’installation, on arrive sur le site pendant que Féfé commence son set, on y assiste de loin en sirotant des boissons fraîches, Féfé a longtemps hésité entre chanson, hip hop et funk, du coup il fait tout à la fois; cumulant les clichés éculés de toute les scènes, les tics Champs Elysées(c), les trucs de hiphop, les danses de festival (à gauche à gauche à droite à droite) en faisant passer ça pour de la transe et bien sûr les discours pénibles (vous êtes géniaux). On décide de commencer doucement par Les Superets sous le chapiteau Jeunes Charrues, encouragés par les quelques gouttes qui tombent. Les gars font (évidemment) du post punk moche, entre eux comme ils aiment bien déconner ils appellent ça du yéyétronique (mdr). Attention, ils ne sont pas pareils que les 345 autres groupes français du genre, ils portent le chemisier fleuri avec une grâce certaine.

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Je me dirige vers la scène où joue Jonathan Wilson, cheveux longs et potes avec des guitares, là on est sûr qu’on ne va pas voir droit à des danses du public. Il paraît que Neil Young lui même aime bien Jonathan, on comprend vite pourquoi, du rock américain bien classique, qui ne ferait pas tache sur la BO de True Blood, avec des solos dans tous les sens.

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Amusant pendant quelques minutes mais rapidement pénible, hélas, je poursuis donc ma route et j’assiste de loin au concert d’Asaf Avidan, le punk à chien nourri à l’hélium. Ce qui est bien c’est que toutes ses chansons sont comme dans ses pubs, on est en terrain connu et donc pas de surprise, du coup.

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J’attends un peu devant la scène Kerouac, pour voir le début du concert de Benjamin Biolay, pour le quota chanson française de la soirée.

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Il arrive sur scène avec une très chouette veste en jean aux manches coupées, et il prend quelques poses avant de jouer en grande partie son dernier album, bien entouré par une bonne équipe de requins de studio.

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BB – Bien Nourri

C’est pas désagréable, mais je dois quitter les lieux pour essayer de voir un peu du set de Jan Wagner, et avec les temps de déplacement dans la foule (oui foule, même si la soirée n’a pas l’air d’avoir fait le plein), il faut prévoir large. J’arrive sur les lieux pour assister à quelques chansons, c’est moins pénible que le dernier Djset, un bon point, et il y a le mime du point éphémère qui est encore là, cette fois ci il a des machines pour faire des trucs, il doit être content.

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Jan Raphael Wagner

Mais l’électro mâtinée de pop dark est bien plaisante, mais il est sans doute encore trop tôt dans la nuit pour apprécier tout ça à sa juste valeur. Mais j’ai faim là, et je ne veux pas rater Neil Young.

Neil Young ! Il est bien là sur scène, accompagné du Crazy Horse, il n’a pas trop peur de vieillir, donc il est filmé, contrairement à Bob Dylan l’an passé.

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Neil Young comme si vous y étiez

Le concert ? Comme prévu, c’est un medley de morceaux récents et de tubes. Ca commence très fort avec Love And Only Love. Il y a le moment folk avec Blowin’ In The Wind et Heart Of Gold. Le spectacle est bien réglé, tout le monde est bien en place, ça doit faire plus de 20 ans que ces gars font peu ou prou le même concert, mais de tous les dinosaures vus en festival, c’est de loin le meilleur concert auquel j’ai assisté. Et tout ça malgré les longueurs, malgré certaines chansons un peu longues, et malgré les solos interminables. Il quitte la scène après une chanson qui semblait être uniquement composée de solos, et revient pour un rappel avec Cinnamon Girl, Hey Hey, My My et Fuckin’Up, histoire de bien finir avec des tubes accrocheurs.

Le temps de voir de loin Rone et de reprendre ses esprits, et de regarder Hanni El Khatib, qui a changé de dimension. Ce n’est plus le rock brut qui l’avait fait connaître, mais du rock’n’roll lissé de festival, déjà usé, mais acceptable pour les oreilles qui ne sont pas habituées aux sons trop bruts. C’est le concert un peu décevant de la soirée, alors que je me réjouissais de le revoir.

Et puis c’est déjà le denier concert de la soirée sur la grande scène. On va voir un groupe mythique et rare en concert, The Roots, avec ses musiciens charismatiques et son batteur fou. Ils jouent tout en live, et le concert ressemble à une revue de samples de standards de la musique, mais joué en live, on retrouve Immigrant Song de Led Zeppelin, Move on Up de Curtis Mayfield, un peu de Shadows aussi. Et le groupe rejoue bien sûr ses chansons les plus connues. Une machine à danser, un musée vivant de la musique et de leurs influences, aussi bien rock et que soul classique.

Le groupe idéal pour finir la soirée avant la traversée de Carhaix toujours pas endormie, certaines rues étant d’ailleurs transformées en urinoir géant, oui tout le monde s’est un peu trop hydraté. Un peu fatigué de la journée, le matelas gonflable dans ma tente me semble super confortable, je ferme les yeux avec des quelques notes d’Immigrant Song qui traînent entre mes oreilles.

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Mes héros de la journée. Le type de droite a dû crever de chaud.

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