Ladyfest à l’International: Elcassette, Madame Dame et She Said Destroy à l’International. Vendredi 12 octobre 2012

Vendredi dernier, le Ladyfest s’installait à l’International pour trois sets au féminin. La soirée s’ouvre avec le duo munichois Elcassette, et comme tout concert à l’International qui se respecte, au cours des premières chansons le groupe demande un peu d’aide au public pour s’assurer que les balances fonctionnent. Ce qui n’empêche pas le concert de commencer comme sur des roulettes. Elcassette fait du punk rock assez basique mais assuré par deux bonnes musiciennes. Avec des rythmes efficaces et un petit solo sympathique par-ci par-là, les deux filles électrisent à coup de break up songs et chantent des slogans accrocheurs comme I wanna make love in this club ou encore Your girlfriend sucks. À la guitare, Maria fait penser à un Rivers Cuomo au féminin, en plus bien plus expansif. Elle loue les vertus des groupes à petit nombre, et c’est bien ce qui définira la soirée.

 

La salle se remplit encore plus, et Madame Dame arrive, apprêtée : tailleur noir, cheveux tirés, collier de perle, et un air de Diva. Avec ordi et synthé elle balance une electro dance efficace qui fait très vite danser les filles et les garçons. Le public s’échauffe, à tel point que d’après elle « on se croirait à Roubaix ». Des basses, des percussions, des sonorités bien rondes, son electro qui groove vacille vers le rock, avoisinant quelques fois des airs de Blur, auxquels elle appose son chant divatesque. De sa voix grave elle rap un peu, mais rock surtout. Au placard les demoiselles, on vous l’avait bien dit, Madame Dame crie comme un mec. Le temps d’une chanson elle sortira son boa rose, pour agrémenter ses chorégraphies sensuelles, et finir sur les reprises de Walk this way et Killing in the name, qui feront preuve de sa polyvalence.

 

Quand le troisième groupe commence, depuis le bar on croirait du punk kawaï anglophone. En arrivant au sous-sol, ce sont deux jeunes italiennes qui forment She Said Destroy!, un duo basse-batterie. La voix aiguë de la chanteuse vient équilibrer les basses, et bien qu’elle devienne un peu nasillarde parfois, ça fonctionne bien. Les chansons s’enchaînent et le groupe joue en cadence. Puis elles annonce du changement pour les trois derniers morceaux. La batteuse s’empare d’une jolie guitare électrique et les deux s’assoient sur la scène pour entamer des chansons beaucoup plus calmes et mélodiques, tout aussi chouettes. On les imagine sur leur lit en répète, ce soir c’était une bonne soirée entre filles finalement.

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