Festival Fireworks : Darkstar et Stubborn Heart au Nouveau Casino. Lundi 18 février 2013

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L’an passé on avait adoré aller aux concerts du très bon festival Fireworks, organisé par Super ! Cette année on a un peu raté le truc, mais ce soir on est  fidèles au rendez-vous, pour le concert des anglais de Darkstar et de Stubborn Heart.

Arrivé rue Oberkampf, juste à temps pour la première partie, on reprend rapidement nos marques. Le concert commence, sur la scène deux gars, un derrière des machines, et un autre qui chante et qui semble vivre très intensément tout ça, ce n’est pas tout à fait Eugene Robinson, mais une version un peu plus rousse et plus rnb de l’américain.

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Le concert commence, c’est drôlement bien et je ne regrette pas du tout d’être arrivé à temps pour voir Stubborn Heart. Le concert commence, on oscille entre UK Garage, soul et RnB.  Le chanteur me rappelle quelqu’un que j’ai vu il y a de ça très longtemps, le chanteur qui accompagnait Leila en live, Luca Santucci, mais je ne suis pas très sûr. En tout cas je retrouve avec plaisir cette voix qui avait illustré magnifiquement les albums de Leila.

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Une experte musicale me certifie alors que c’est bien lui, dans un nouveau projet.  Je suis loin de la scène, mais dans mon souvenir le gars ressemblait au footballeur Jocelyn Gourvennec.

Bon après visionnage des photos, c’est à peu près ça en fait.

jgourvennec

Je ne connaissais pas Stubborn Heart, et du coup je suis très agréablement surpris par la prestation du duo. Instrumentaux inspirés, basses ronflantes et beats acérés, le tout porté par la voix impeccable du chanteur. S’il y a quelque longueurs inhérentes au style ; les moments un peu soul love ; l’ensemble de leur prestation est une mise en train parfaite pour une soirée concert. Ils quittent la scène après 2 morceaux un peu bonus apparemment et laissent la place à l’installation du groupe suivant.

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Pour continuer la soirée, ce sont les trois anglais (encore) de Darkstar qui arrivent. Leur album News From Nowhere est sorti il y a peu, et j’avoue que je n’ai pas été vraiment emballé par le disque, s’il y a deux ou trois bon moments, il manque un peu de corps et d’inventivité pour être marquant. J’avais adoré leur premier LP : North, mais sur celui-là la recherche sonique a cédé la place à une photocopieuse  un peu vaine.

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Le concert commence par Armonica, une de mes favorites de l’album. Une balade un peu ludique, comme chantée la tête dans un seau d’eau, qui a le mérite de bien mettre dans l’ambiance, même si à l’écoute ça ressemble quand même très fort à des musiciens américains un peu hippies, un peu, mais surtout à ce que fait un autre transfuge du dubstep, le narcotique Matthew Dear.

C’est bien fait mais pas trop vivant, ni original. Le son est très saturé et très (trop) fort. Darkstar veut montrer ses muscles, mais ça se fait au détriment de leur musique, les petites audaces (rares) de l’album, leurs chansons plutôt bien faites sont totalement dénaturée par cette bouillie sonore.

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Entre quelques morceaux pas très marquants, ils jouent aussi un autre jalon du disque, Amplified Ease, une chanson qui ressemble à une composition de Panda Bear ou d’Animal Collective. Si on s’inspire des groupes cités précédemment, il faut soit s’inspirer de leur légèreté et de leurs compositions riches, ou bien penser à leurs concerts foutraques, déluge de sons dissonants impressionnants de maîtrise. Mais du coup le groupe ne maîtrise ni l’un, ni l’autre en live, la voix du chanteur fait penser au gars de Salem dans ses bons jours (pas évident après L. Santucci).

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Ils ont choisi de saturer les instrumentaux, de pousser tout dans le rouge, peut-être pour marquer les esprits, mais je ne me prends à regretter la richesse infinie de North et ses productions réglées au millimètre. Le concert n’est pas si désagréable, mais le groupe ne montre pas grand-chose, et en devient même pénible. Du coup à la fin, au moment du bilan de la soirée, un sentiment un peu mitigé se dégage, une soirée qui a commencé sur des chouettes bases, puis une fin un peu moins réussie. On peut se dire que le groupe est encore jeune, et qu’il va se faire la main en concert et évoluer un peu. Mais je me demande pourquoi ils ont choisi cette direction pour évoluer, là où des monstres sacrés gardent le temple et occupent parfaitement bien le terrain.

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Certes Animal Collective est parfois déceptif mais ils ont véritablement marqué la dream pop électronique teintée de psychédélisme et s’aventurer sur les même terres est plutôt casse-gueule. On en reparle au prochain disque ?

 

Bonus

 

Les disques mentionnés :

et celui là, aussi.

et le premier, pour être totalement complet :

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