Bantam Lyons et Weekend au 1988 Club. Vendredi 22 novembre 2013

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Une fois n’est pas coutume, il n’y a pas d’images de concert, parce qu’à Rennes, la lose colle un peu trop à la peau (et il y a toujours un souci au niveau photos). Mais écoutez donc le disque, en fermant les yeux et vous aurez une idée de l’ambiance. 

Un mot pour commencer sur le lieu du concert, programmé par la Route du Rock : les rennais connaissent le Pym’s (pas toujours pour le meilleur, et souvent ça remonte à bien loin), mais pas forcément cette salle qui, dans les mêmes locaux fait cohabiter la boîte de nuit, le club de jazz et la salle de concert. Drôle de lieu qui a tout de la boîte de nuit reconvertie donc, y compris les barres de pole dance et les banquettes en skaï.

(un rappel en image – vous remarquerez les pinceaux de lumière et la déco ethno-laser)

Bizarrement, cette atmosphère décalée sied en fait plutôt bien aux régionaux de l’étape, les Bantam Lyons, et à leur pop aérienne, qui ouvrent le bal. Ce nom d’abord : Bantam Lyons, c’est le nom d’un personnage mineur de l’oeuvre de James Joyces, qui apparaît dans Dubliners et dans Ulysse. Et il y a un peu de l’écrivain irlandais dans ces chansons presque primesautières au premier abord, et mélancoliques sur le fond, avec cette voix un peu haut perchée et habitée. Techniquement, tout n’est pas parfait, les choeurs passent un peu à la trappe sur certains morceaux, mais au lieu de nous laisser sur notre faim, les quelques petites maladresses nous donnent envie de les revoir vite, avec un répertoire étoffé et plus d’expérience.

Bon allez écouter ça, ça tue.

Le contraste entre les deux groupes est d’autant plus saisissant que Weekend est une vraie machine de guerre, qui joue plutôt très fort, et qui a tout du groupe qui répète dans sa cave des séries amériacaines. Avec leur garage qui évoque par moment Crocodiles, on est bien loin de la mélancolie douce des premiers, surtout que le batteur martèle ses fûts sans jamais s’arrêter semble-t-il. C’est très carré, même si le son hésite finalement toujours un peu entre new wave et garage punk en fonction des titres. Les cool kids ont l’air d’apprécier, ça marche un peu moins sur nous, même s’il faut admettre que la section rythmique du groupe est très impressionnante. Peut-être qu’il nous aurait fallu une bud light pour adhérer complètement à Weekend ?

Weekend en musique !

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