Aline – Je bois et puis je danse (Accéléra Son/LELP/Idol)

 

On l’a attendu pas mal ce disque, on avait découvert Aline sous le nom de Young Michelin il y a déjà longtemps. On a accroché dès le début au morceau instrumental entêtant Les Copains, au point d’en faire le morceau d’ouverture de presque tous nos Djs Sets. Et là c’est la sortie d’un EP avec trois morceaux, et une pochette illustrée par notre copain Martin Etienne, si si on le connaît pour de vrai. Là je vais vous épargner le blabla sur la ligne claire et la naïveté, parce que c’est un peu chiant et aussi parce que vous pouvez lire ça ailleurs sans trop de souci. ( je peux vous faire parvenir un copier-coller du dossier de presse sur simple demande, hein).

Je disais donc trois morceaux différents (et un mix alternatif du morceau phare), le disque s’ouvre sur la version light de Je bois et puis je danse, qui est sans doute appelée à devenir l’hymne de nos soirées d’été à venir (genre, au hasard hein, celle du 28 juillet, bon ça sera plutôt un apéro, mais hein vous voyez l’idée, j’en suis sûr).
La chanson est le résumé de toutes les soirées de garçon timide (ou de garçon d’ailleurs), qui commencent toujours avec une préparation à la maison, comme une mise au vert de footballeur. La répétition des gestes, souvent toujours les mêmes, comment tenir sa pinte ? Serrée contre soi ? (trop pub anglais) La brandir comme une flamberge? (trop risqué) La donner à la première venue ? (trop con, ouais).
Puis la danse, les petits pas, longtemps répétés, mais pas trop parce que c’est pas évident hein, un peu comme chanter en français mais en pire. Puis enfin arrive le moment de la soirée, un peu comme une finale de coupe d’Europe des clubs champions, sauf que là c’est pour de vrai. La fille qu’on aime bien, notre indie crush est là, on est prêt à aller lui parler ce soir, c’est sûr, on ne voit pas comment ça peut se passer autrement. Mais le problème c’est que la belle est au dessus de la fête, bien loin de tous ces gens, et puis d’ailleurs même le fun ou faire un sourire c’est en dessous d’elle. (Toute ressemblance avec des personnes existantes, est bien entendu, une coïncidence, un hasard, hein, ça existe pas en vrai les gens comme ça).
Bien sûr toute approche pendant la soirée se passera dans la tête ou alors de manière tellement maladroite qu’il ne restera finalement plus que la bière, la vodka, la danse, et les types chelous qui campent dans la cuisine bien entendu. Pour bien nous faire profiter de ces délicieux moments de vie, le groupe nous gratifie de deux versions, également aimables, de la chanson. La seconde étant un peu plus riche avec des vrrr et des leads de synthé et des houhouhou plus marqués, genre il y a un peu plus d’émotion, et là tu as plus envie de danser.

On retrouve avec joie Deux Hirondelles, la jolie ritournelle pop découverte il y a quelque temps dans ce clip très années 80. Pas une surprise donc, mais toujours bien agréable.

Et une chanson assez nouvelle, pour moi en tout cas, Hélas, qui est ma préférée du disque je crois. Entre twee pop, chanson française variété de qualité des années 80 avec des paroles un peu mélancoliques, avec des guitares qui carillonnent et une basse entraînante. Que demander de plus? Il y a même un moment parfait à 1’44, si par hasard tu as réussi à chopper sur la chanson 1, mais tu peux aussi danser les bras en l’air et les yeux dans le vague, parce que tu as bu. 

Pour résumer ? Un disque en français, juste parfait pour ce printemps qui met du temps à venir et sans doute aussi pour l’été, pour danser un peu tristement en cherchant du regard des indie crushes, et puis pour continuer à bouger vaguement en finissant son verre. La vie quoi.

Aline – Je bois et puis je danse (Accéléra Son/LELP/Idol)

Bonus

Et donc le disque

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